����� �� �������� �������� �������

���������: Ce nouveau recueil de vingt-sept po�mes in�dits en majeure partie marque un moment important dans la vie de l'auteur et dans son uvre. "Je me suis voulu moraliste, dit-il dans sa pr�face. Combien de fois ai-je d� me r�p�ter, avec cet ent�tement absurde du combattant disciplin� : 'Ce qui est mal te fait souffrir ou fait souffrir les autres, mais ce qui est bien est juste et harmonieux et sage, dans tous les sens ; tu le sais, ne ruse pas.' Car ruser avec le bien s'av�re toujours plus possible que de conserver son mal. On ruse avec la vie, on ne trompe pas la mort." Mais ce bien et ce mal, quels sont-ils? "Combien de fois ai-je chang� l'ordre de ces po�mes, remis au bien ce qui �tait au mal, et inversement? Le jour suivait-il la nuit ou la nuit le jour? Je suis d'humeur changeante, mais ni l'aube pour moi, ni le cr�puscule, jamais ne tr�buchent. Ils se transforment. Le mal doit �tre mis au bien. Et par tous les moyens, faute de tout perdre. Contre toute morale r�sign�e, nous dissiperons la douleur et l'erreur. Puisque nous avons eu confiance."

���������: D�di�s � l'amour, voici r�unis les derniers po�mes de Paul Eluard, qui composent : - Le d�sir de durer. - Le temps d�borde. - Corps M�morable et - Le Ph�nix. Au-del� de la solitude vaincue, de la d�tresse d�pass�e, ces admirables po�mes font des � derniers po�mes d'amour � l'une des plus poignantes uvres po�tiques de tous les temps.

���������: Ces lettres de jeunesse �clairent de fa�on d�cisive la posture singuli�re d'yluard, en prouvent la sinc�rit� et la coh�rence en en exposant la gen�se. Il est �mouvant certes, mais aussi intellectuellement passionnant de voir comment de quatorze � vingt-quatre ans le jeune Eug�ne Grindel apprend � vivre � l'exact confluent des forces les plus antagonistes : la maladie, la guerre d'une part ; l'amour, la po�sie d'autre part. La morale positive, alpha et om�ga de toute l'oeuvre d'yluard, qui veut que l'on affronte et d�passe sans cesse les raisons incessantes du d�sespoir, ne rel�ve pas de quelque sp�culation na�ve, d'un id�alisme adolescent exalt�. Elle est n�e, chacune de ces lettres ici le prouve, de l'exp�rience objective, des r�alit�s v�cues contradictoirement par le jeune gar�on.